samedi 26 décembre 2009

LE TEMPS.

« Le temps use l’erreur et polit la vérité » (Les Confessions, Saint AUGUSTIN). Depuis la nuit des…temps, l’homme se perde en conjecture pour savoir d’où vient-il et où va-t-il, aura-t-il assez de temps et d’espace pour réaliser ses vœux les plus chers, lui qui bien souvent se sent perdu dans cet univers trop grand pour pouvoir se définir par rapport à ses espoirs et ses possibilités. Dans nos cogitations perpétuelles, le temps passe sans se soucier de ce qui nous accable ou de ce qui nous comble. Et Marcel PROUST disait : « Le temps dont nous disposons chaque jour est élastique : les passions que nous ressentons le dilatent, celles que nous inspirons le rétrécissent, et l’habitude le remplit » (A la recherche du temps perdu). Le temps nous oblige à mesurer nos actions par rapport à nos objectifs, et pendant que les uns s’acharnent à jouer à contretemps de façon éhontée pour assouvir des désirs innommables et égoïstes, la chaîne se rompt et l’équilibre fragile de la bonne entente d’une société toute entière se désagrège et fait place à une pagaille monstrueuse où une mère ne reconnait plus ses petits. Les autres dans leur frustration, s’évertuent à réparer tant bien que mal ce qui a été endommagé et s’impatientent de voir leurs plaies se cicatriser. Le temps veille et travaille à tout remettre en place, à rétablir la vérité, celle des hommes de bonne foi, celle de la civilisation, et celle de Dieu. Toute chose à une fin malgré les efforts d’éterniser un plaisir condamnable ou pas, car il devra obéir à la théorie qui veut que tout soit à la mesure et à la proportion du temps. Nous n’aurons jamais le temps d’accomplir nos projets ni d’en concevoir à la dimension de l’éternité.

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