jeudi 17 décembre 2009

MIHAINO, MIHAINO...

Pour tous les ménages malagasy, l’optimisme et l’espoir battent de l’aile. Des centaines de milliers d’ouvriers vont se retrouver dans la rue, des fonctionnaires seront dépouillés de leur droit, des familles entières n’auront même pas un toit pour se réfugier, des compatriotes passerons de vie à trépas sans aucune voie de recours, sans traitements médicaux, sans soutiens aucun à cause de la famine. Tout cela se passera sous le nez de la communauté internationale et sous le regard malveillants du pouvoir de fait. Le souci est ailleurs : prendre le maximum d’avance sur d’hypothétiques adversaires à la prochaine élection législative encore plus hypothétique. Les milliards d’ariary qui sont prêts pour ce faire, proviendraient entièrement de la caisse de l’état. D’où tous ces regards tournés vers le ministre des finances. Un enfant meurent dans l’attente de leur père interdit de territoire, d’autres supplient le président de la FAT de libérer le leur, malade et encore détenu en prison depuis presque huit mois. Sans compter cette mère de famille, avocat de son état, enfermée pour avoir défendu le premier ministre des légalistes. Encore une fois, la communauté internationale n’ignore en rien ces méfaits. Le père noël va se tromper de cheminée surement et ne se retrouverait plus avec tous ces souliers souillés de misère et de malheur, et ceux qui sont pieds nus ? A quel saint se vouer quand tous nos hommes d’églises perdent leur latin et tombent à genoux d’impuissance ? « MIHAINO, MIHAINO NY FEON’ANJELY SAMBATRA ! »

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