mardi 23 février 2010

FATALISTE ?

Les pires scénarios sont évoqués dans tous les QG, mais on reste très discret ou on détourne les questions. Il est vrai que pour l’instant, attendre les décisions des uns et des autres reste le meilleur comportement à suivre, de peur de mettre de l’huile sur le feu ou d’ajouter la pression à une situation qui deviendra de plus en plus explosive, au fur et à mesure que l’on s’approche de la date fatidique du 16 mars. D’autres cependant profitent de l’occasion, qui pour noyer le poisson, qui pour se faire oublier, qui pour se faire connaitre mieux de leurs futurs électeurs en menant des campagnes électorales avant la lettre. Ces derniers, membres à part entière du gouvernement, démentent de façon catégorique l’argument avancé par leur président de préparer des élections justes et transparentes. Comment y faire confiance avec des bavures aussi grosses ? Et que penser de celui qui a déclaré que les sanctions ne sont que des menaces pour inciter les quatre protagonistes à revenir autour de la table de négociation, mais pas plus ? Ce genre de réflexion, mine de rien, anesthésie une bonne partie du peuple dans le but d’opérer de grande manœuvre qui devrait s’exécuter en sourdine et sans témoins. On a toujours le choix entre tromper le peuple ou l’éduquer à prendre conscience de leur devoir, mais les politicards préfèrent opter délibérément pour le premier, n’ayant pas eux-mêmes une conscience.
La bonne question doit être posée dès maintenant : Que faire après que Rajoelina aurait dit « niet » au monde entier le 16 mars dans la soirée ? Que feraient la Mouvance Madagascar, le « Hetsiky ny Mpitondra Fivavahana », les forces armées ou désarmées, les mouvements anti-Rajoelina ou anti-« achetés », la majorité de moins en moins silencieuse, les chômeurs, les partis politiques, la société civile, les syndicats et associations légalistes, les « andrimasom-pokonolona », …Bien sûr, il ne s’agit pas d’avoir les réponses ici, maintenant, mais que chaque citoyen de ce pays prenne ses responsabilités et s’y prépare en attendant d’agir avec foi et conviction l’heure venue. A DIEU VA !

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