mercredi 30 décembre 2009

Prédiction

Je crois de moins en moins à une solution concertée entre les belligérants de la crise. Mme Shabberah la « voyante », annonce une autre année 2010 de crises encore plus dures en politique, sociale sans compter les catastrophes naturelles. Elle a avancé que les forces de l’ordre sont des plus concernées. Toujours d’après elle, « un ancien dirigeant » dont elle n’a pas voulu divulguer le nom (dommage !), reviendra à Madagascar de façon clandestine avec l’appui de quelques éléments de l’armée sans pour autant réussir à reprendre le pouvoir. Le feu et la sécheresse feront beaucoup de dégâts. Elle enchaine que les chrétiens ne doivent pas prêter crédit à ces annonces qui prédisent la fin du monde pour l’année 2012, parce qu’il est dit dans la Bible que personne ne sait quand le Sauveur sera de retour, car il viendra comme les voleurs. Je suis sûr d’une chose, je suis chrétien et je refuse de croire à tout ce qu’elle a avancé. Seulement, une part de ce qu’elle prédit se conjugue logiquement avec tout ce qui a été écrit par plusieurs observateurs politiques et ce que nous avons nous même pronostiqué. D’où le doute et la crainte pour la nouvelle année. Alors bonne ou mauvaise ? Bonne sur toutes les cartes de visite, mais plutôt nuancé dans la tête. Mais gardons le cap comme il a été dit, advienne que pourra nous ferons face.

lundi 28 décembre 2009

Le flou absolu.

La nouvelle année 2010 s’ouvrira sur l’inconnu absolu. Les négociations du 6 janvier proposées par les médiateurs internationaux se tiendront-t-elles ? Si oui, comment finiront-elles, ou bien comment s’appliqueront les résolutions qui en découleront ? Au 21è siècle, les politiciens ne sont plus tenus de reconnaitre les actes qu’ils ont signés. Le parjure n’est plus un délit et la vérité une conception aléatoire qui ne s’applique que quand elle arrange ceux qui croient la détenir. Et la Justice ? me direz-vous. Eh bien elle s’appliquera, la plupart du temps, par négociations. Vous semblez oublier que nous n’avons pas de dirigeants légaux, et que tout se décide selon les individus. L’après AGOA nous réserve d’ailleurs une société qui n’en est plus une. Chacun s’emploiera à obtenir ce qu’il veut, comme il veut, sans foi ni loi. Des interpellations de moins en moins timides s’élèvent des corps de la « Grande Muette », elles pourraient aboutir à la longue à des confrontations… armées. Personne ne le souhaite, loin de là, mais nos semblants de dirigeants, trop occupés à parfaire leur coup d’état, s’obstinent à ne pas négocier un seul pouce de terrain, alors que leur reconnaissance passe inévitablement par l’acceptation de partager le pouvoir. Ce partage n’est absolument pas celui du gâteau, ni pour l’obtention de quelques sièges comme on a tendance à nous le faire croire, mais bien pour l’entente nationale où tous les protagonistes se parent de leur bonne volonté, pour rendre le pouvoir au peuple et organiser des élections qui départageront les ambitions des uns et l’orgueil des autres. En sommes nous capables sans recourir à la violence, ni à l’auto-extermination ? Pourquoi des malagasy s’entretuent au bénéfice d’autre peuple si ami soit-il ?

samedi 26 décembre 2009

LE TEMPS.

« Le temps use l’erreur et polit la vérité » (Les Confessions, Saint AUGUSTIN). Depuis la nuit des…temps, l’homme se perde en conjecture pour savoir d’où vient-il et où va-t-il, aura-t-il assez de temps et d’espace pour réaliser ses vœux les plus chers, lui qui bien souvent se sent perdu dans cet univers trop grand pour pouvoir se définir par rapport à ses espoirs et ses possibilités. Dans nos cogitations perpétuelles, le temps passe sans se soucier de ce qui nous accable ou de ce qui nous comble. Et Marcel PROUST disait : « Le temps dont nous disposons chaque jour est élastique : les passions que nous ressentons le dilatent, celles que nous inspirons le rétrécissent, et l’habitude le remplit » (A la recherche du temps perdu). Le temps nous oblige à mesurer nos actions par rapport à nos objectifs, et pendant que les uns s’acharnent à jouer à contretemps de façon éhontée pour assouvir des désirs innommables et égoïstes, la chaîne se rompt et l’équilibre fragile de la bonne entente d’une société toute entière se désagrège et fait place à une pagaille monstrueuse où une mère ne reconnait plus ses petits. Les autres dans leur frustration, s’évertuent à réparer tant bien que mal ce qui a été endommagé et s’impatientent de voir leurs plaies se cicatriser. Le temps veille et travaille à tout remettre en place, à rétablir la vérité, celle des hommes de bonne foi, celle de la civilisation, et celle de Dieu. Toute chose à une fin malgré les efforts d’éterniser un plaisir condamnable ou pas, car il devra obéir à la théorie qui veut que tout soit à la mesure et à la proportion du temps. Nous n’aurons jamais le temps d’accomplir nos projets ni d’en concevoir à la dimension de l’éternité.

lundi 21 décembre 2009

A NOEL ! A NOUS !

Noël n’a jamais été aussi loin dans les esprits quand on prévoit aisément les obstacles qui nous en séparent. A cinq jours de la fête de la nativité, Dieu semble nous exiger une « dernière » repentance avant d’accueillir Noël comme l’aboutissement de toutes nos prières, comme une délivrance. Repentez-vous ! Vous du pouvoir de fait, reconnaissez vos erreurs, vos égarements, aucun pouvoir ne peut tenir s’il ne vient de Dieu, de par le peuple qu’il a élu ! Vous qui élevez la voix à son nom, reconnaissez que vous récoltez ce que vous avez semé ! Vous avez tous transgressé la LOI, celle de votre Créateur qui n’a cessé de vous rappeler vos errements, vos péchés. « C’est pourquoi, prenez toutes les armes de Dieu, afin de pouvoir résister dans le mauvais jour, et tenir ferme après avoir tout surmonté. Tenez donc ferme : ayez à vos reins la vérité pour ceinture ; revêtez la cuirasse de la justice ; mettez pour chaussure à vos pieds le zèle que donne l’Evangile de paix ; prenez par-dessus tout cela le bouclier de la foi, avec lequel vous pourrez éteindre tous les traits enflammés du malin ; prenez aussi le casque du salut, et l’épée de l’Esprit, qui est la parole de Dieu. » (Eph. 6 :13-17)

vendredi 18 décembre 2009

CITOYENNE ME FAIT CHANTER !!!

Après MIHAINO, MIHAINO qui se lit : MIHAINOA, MIHAINOA… (bien sûr ! le droit de se tromper, c’est aussi la démocratie, non ?), vous me direz que ce n’est vraiment pas le moment, mais je vous réponds que si ! On chante les malheurs, le bonheur, l’espoir, la faim, la misère et même la mort. Ce coup ci, pour rester dans l’ambiance, je vais chanter puisqu’on me le fait faire : « AVIA , AVIA i CHOC AZY… ».

jeudi 17 décembre 2009

MIHAINO, MIHAINO...

Pour tous les ménages malagasy, l’optimisme et l’espoir battent de l’aile. Des centaines de milliers d’ouvriers vont se retrouver dans la rue, des fonctionnaires seront dépouillés de leur droit, des familles entières n’auront même pas un toit pour se réfugier, des compatriotes passerons de vie à trépas sans aucune voie de recours, sans traitements médicaux, sans soutiens aucun à cause de la famine. Tout cela se passera sous le nez de la communauté internationale et sous le regard malveillants du pouvoir de fait. Le souci est ailleurs : prendre le maximum d’avance sur d’hypothétiques adversaires à la prochaine élection législative encore plus hypothétique. Les milliards d’ariary qui sont prêts pour ce faire, proviendraient entièrement de la caisse de l’état. D’où tous ces regards tournés vers le ministre des finances. Un enfant meurent dans l’attente de leur père interdit de territoire, d’autres supplient le président de la FAT de libérer le leur, malade et encore détenu en prison depuis presque huit mois. Sans compter cette mère de famille, avocat de son état, enfermée pour avoir défendu le premier ministre des légalistes. Encore une fois, la communauté internationale n’ignore en rien ces méfaits. Le père noël va se tromper de cheminée surement et ne se retrouverait plus avec tous ces souliers souillés de misère et de malheur, et ceux qui sont pieds nus ? A quel saint se vouer quand tous nos hommes d’églises perdent leur latin et tombent à genoux d’impuissance ? « MIHAINO, MIHAINO NY FEON’ANJELY SAMBATRA ! »

vendredi 11 décembre 2009

HELAS !

Quels sont les rôles des médias ? Je veux parler des chaînes de télévisions du pays. Il est des plus frustrants que nos chaînes publiques ou privées nous privent sans vergogne aucune, des informations fraîches, et nous rabâchent à longueur de journée des nouvelles de la veille ! Il faut attendre chaque fois le début de soirée pour se mettre au courant, comme si nous habitions je ne sais où. Est-ce que nos directeurs de chaînes se rendent compte du décalage infligé aux gens des provinces qui doivent attendre le surlendemain ou plus pour être au parfum de ce qui se passe (délibérément) ? J’ai retenu que les médias ont le devoir d’éduquer les citoyens, de par l’information et des émissions culturelles ou autres. Sans compter que ces dernières s’acquièrent par le paiement des droits y afférents. Mais qu’est-ce qu’on nous sert ? Des coupures brutales sans explication, des programmes chaque fois chamboulés, tellement d’ailleurs qu’ils ont désertés des plages à eux réservés dans la presse, ou des dessins animés débiles sur toutes les chaines et à la même heure, et plusieurs fois par semaine. On se surprend encore à attendre jusqu’à une heure tardive pour savoir quel film ou quelle émission ont-ils programmé, et presque toujours, la réponse est celle-ci : « va te faire voir ! ». Le pire est qu’ils s’y sont mis tous. Ainsi, le dimanche, il est interdit de s’informer ! Cette autre présente une émission très prisée par un public avisé et avide de connaissance « Question pour un champion », pas toujours à l’heure mais on s’y fait, hélas mille fois hélas, ce n’est plus que l’ombre de l’émission. Car l’ordre chronologique des émissions ne sont plus respecté, et en plus, on les coupe sans autre formalité, quand ça leur chante. Quelle intelligence ! Et comment voulez vous qu’on avance ? Il n’y a pas un an, la concurrence faisait bien les choses, partout des programmes alléchants tout en couleurs, avec des présentateurs dignes de ce nom, des responsables de programmation irréprochables. Un an à l’avance, on savait déjà que des amateurs de jeux vidéos allaient s’affronter dans un championnat national, que nos footballeurs en herbe vont pouvoir se préparer pour les matchs de l’année, que toutes les chorales sans distinction de religion vont pouvoir donner de leur foi pour glorifier Dieu, et apporter la paix au peuple. Des cadeaux, des cadeaux et des cadeaux ! La culture de l’excellence a bien foutu le camp. Que voulez-vous, c’est le changement !

jeudi 10 décembre 2009

Arrestations, emprisonnements, liquidations.

Le titre indique dorénavant les seules armes des putschistes. Après avoir filouté la communauté internationale, le peuple malgache et toutes ses composantes (partis, associations, institutions…), le gouvernement de fait arrive à un point tel qu’il est obligé de tirer sur tout ce qui bouge de peur que d’autres tirent sur lui. En condamnant la délégation des trois mouvances à l’exil forcé, Rajoelina fonce tête baissée contre un mur. Celui de la légalité. Le changement de gouvernement qu’il a promis et la prise de responsabilité devant « la trahison » de Maputo III ne changeront en rien sinon à accélérer la fin des haricots. Pourquoi on parle légume chaque fois que… les carottes sont cuites ? Les sanctions internationales programmées après le 14 décembre nous sont tombées sur la tête « au jour d’aujourd’hui » sans crier gare. Le peuple malagasy aura plus mal à la tête que d’habitude, et les boss…es sont annoncés de façon imminente. Ne pas faire allusion à l’arrivée de tomates toutes fraîches, « il » préfère de loin les carottes crues. Rongé de l’intérieur, haï de l’extérieur, l’homme fort du pouvoir de facto va faire face à son destin.

lundi 7 décembre 2009

Education?parlons-en.

Il y a quelques années, je me suis fait la réflexion suivante : les générations à venir seront atteintes de ce péril que je ne nommerai pas la couleur. En effet, si avant un seul gros mot suffisait à provoquer des réactions presque démesurées, au fil du temps, on commençait à s’y faire et plus tard, on en riait. Les mots faisant le monde, le comportement s’en affectait, le mode de vie se muait brutalement en un déferlement d’injures, de parjures et toutes les actions violentes méprisables et horrifiantes qui en découlaient. A l’heure où nous vivons, c’est dans un amas d’ordures en état de putréfaction innommable, au sens figuré bien entendu, que nous vivons. Le pire est devant nous quand nous marchons sur ces flaques nauséabondes sans autre préoccupation que de salir nos chaussures le moins possible. Qu’y pouvons-nous ? Crier au scandale parce que les éboueurs viennent toujours en retard, s’indigner par la façon dont les gens déversent leurs saletés ou exiger des ménages un comportement digne d’un citoyen ? La réponse se trouve certainement dans le concept de la communauté responsable (chacun d’entre nous bien sûr) : le fokontany ! Donc aux dirigeants du pays par extension s’ils ne sont pas, eux aussi, dans la m…

jeudi 3 décembre 2009

AZA MISY MITENITENY...

Nous voilà donc revenus à la case « départ ». D’un côté les putschistes, et de l’autre ceux qui n’approuvent pas le coup d’état. On cherche à tout prix à effacer toute trace de négociation, toute trace de signature, toute trace de charte établie. Premier constat, dix autres mensualités sinon plus pourraient courir avant l’ombre d’une autre solution ; d’autres centaines de sociétés et d’entreprises fermeraient leurs portes, des centaines de milliers de travailleurs seraient en chômage ; l’Ariary continuerait à perdre de sa valeur, l’importation ralentirait de plus en plus et l’exportation se raréfierait à cause des coûts qui dissuaderaient les importateurs étrangers ; l’inflation ne serait plus maitrisable et le coût de la vie augmenterait de façon vertigineuse. Les ménages se serrerions la ceinture pour ne pas être déculottés. Les morts, les malades, le banditisme, les dahalo, la corruption se multiplieraient au moins par deux. Et le peuple serait condamné à entreprendre une fois de plus sa longue marche vers un destin non accepté car inacceptable, dans sa misère, dans sa famine, il n’aurait d’autre solution que de voler les nantis et tout serait à portée de la main. Tous ceux qui feraient obstacles à ce dessein serions inexorablement éliminés, qu’ils soient politiciens ou autres. Les villes ne seraient plus que feux, fumées et cendres, aucun magasin ou épicier ne serait à l’abri du pillage. Les paysans chassés par les dahalo marcheraient des jours et des jours pour rejoindre les grandes villes dans l’espoir d’y trouver sécurité, aliments et refuges. L’armée et les forces de l’ordres déserteraient leurs camps systématiquement attaqués pour leurs provisions de PPN et leurs armes. Quand aux riches, à part ceux qui seraient morts et pris au piège de la fermeture des frontières, ils seraient partis bien avant le drame avec familles et fortunes vers d’autre soleil. UN CAUCHEMAR ? AZA MISY MITENITENY ? FA MISY HITSAKO TSY MISY EO ! PENSEZ-Y et SORTONS DE LA VITE, VITE VITE!