lundi 28 décembre 2009

Le flou absolu.

La nouvelle année 2010 s’ouvrira sur l’inconnu absolu. Les négociations du 6 janvier proposées par les médiateurs internationaux se tiendront-t-elles ? Si oui, comment finiront-elles, ou bien comment s’appliqueront les résolutions qui en découleront ? Au 21è siècle, les politiciens ne sont plus tenus de reconnaitre les actes qu’ils ont signés. Le parjure n’est plus un délit et la vérité une conception aléatoire qui ne s’applique que quand elle arrange ceux qui croient la détenir. Et la Justice ? me direz-vous. Eh bien elle s’appliquera, la plupart du temps, par négociations. Vous semblez oublier que nous n’avons pas de dirigeants légaux, et que tout se décide selon les individus. L’après AGOA nous réserve d’ailleurs une société qui n’en est plus une. Chacun s’emploiera à obtenir ce qu’il veut, comme il veut, sans foi ni loi. Des interpellations de moins en moins timides s’élèvent des corps de la « Grande Muette », elles pourraient aboutir à la longue à des confrontations… armées. Personne ne le souhaite, loin de là, mais nos semblants de dirigeants, trop occupés à parfaire leur coup d’état, s’obstinent à ne pas négocier un seul pouce de terrain, alors que leur reconnaissance passe inévitablement par l’acceptation de partager le pouvoir. Ce partage n’est absolument pas celui du gâteau, ni pour l’obtention de quelques sièges comme on a tendance à nous le faire croire, mais bien pour l’entente nationale où tous les protagonistes se parent de leur bonne volonté, pour rendre le pouvoir au peuple et organiser des élections qui départageront les ambitions des uns et l’orgueil des autres. En sommes nous capables sans recourir à la violence, ni à l’auto-extermination ? Pourquoi des malagasy s’entretuent au bénéfice d’autre peuple si ami soit-il ?

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